XVIe Forum du Réseau (2015) – Appel à communication

RESEAU TRANSMEDITERRANEEN DE RECHERCHE EN COMMUNICATION (RTRC)

FACULTE DE JOURNALISME ET DES SCIENCES DE LA COMMUNICATION DE L’UNIVERSITE DE BUCAREST (FJSC)
organisent
le XVIe Forum du Réseau
et
la Conférence du XXVe anniversaire de la FJSC

COMPRENDRE LA TRANSITION III

La place de la technique et des technologies dans les pratiques sociales et interculturelles

Bucarest, 1-3 juillet 2015

Appel à communication

« La communication vue par les sciences de l’information et de la communication est fondamentalement technique, au sens où elle est une mise en œuvre de savoirs, de savoir- faire techniques, de connaissances scientifiques pour produire des objets » (Jean Davallon)

Ces dernières cinquante années ont rassemblé plus d’innovations technologiques que les cent qui ont précédé la révolution industrielle. Depuis les avancées technologiques propulsées par des chercheurs comme A. Turing, V. Cerf, T. Bern-Lee, S. Brin ou L. Page, les actions individuelles ou collectives socialement transmises s’inscrivent dans une évolution qui semble perpétuelle. Les différences de perception générationnelle mais aussi de maîtrise des technologies paraissent alors flagrantes. Ce phénomène s’accentue et se voit reconnaitre son existence avec les « natifs du digital » et l’apparition progressive des « immigrants du digital » (toutes générations précédentes confondues) définis par Prensky, qui tend à afficher cette différence d’un point de vue culturel et comportemental. Ces rencontres générationnelles fournissent un ensemble de nouvelles techniques, pratiques et besoins, qui se dessinent sous la forme d’applications. Ces activités pour lesquelles sont mises en œuvre des moyens informatiques se dédient aux actions qui se développent dans les sociétés pour répondre aux nouvelles nécessités et/ou susciter de l’intérêt. Ainsi la santé, la sécurité mais aussi tous les supports qui facilitent le travail, la gestion et la productivité sont largement utilisés. La créativité, l’imagination, la recherche et l’innovation valorisent ces outils communicationnels qui façonnent parfois le mode de pensée et d’agir d’une partie des individus, curieux de découvrir et de s’affranchir des contraintes passées.

Nourris par ces nouveaux éléments, les échanges ne se contentent plus d’être humains et se basent aussi sur les compétences acquises voir développées par les nouvelles technologies. Les objets intelligents et les technologies visent à faciliter la communication, le transfert d’information et  prennent ainsi une place de plus en plus ubiquitaire, non seulement dans les milieux professionnels mais aussi dans les espaces de sociabilité. Les exigences redoublent et les pratiques sociales anciennes laissent parfois aussi la place à de nouvelles formes de communication.

En 1964, l’auteur de science-fiction Isaac Asimov se plaisait déjà à imaginer de nouvelles ères pour le plaisir et la plus grande crainte des lecteurs. Des chercheurs annoncent désormais que de nouveaux individus façonnés par les nouvelles technologies vont voir le jour de par leurs facultés et laisser place à une nouvelle condition, celle de «posthumains» (Sloterdijk, Bostrom). Si certains considèrent les nouveaux usages comme dévaluant la société actuelle et la menant à une « après-culture » (Steiner), d’autres trouvent dans la pensée éthique et dans la générosité humaine une direction plus rassurante. La science fiction devient pour certains la nouvelle réalité (Besnier), quand elle ne la dépasse pas. De ces interactions « Homme-machine » découlent en effet de nouvelles pratiques socioculturelles et interculturelles. Des chercheurs s’interrogent depuis plusieurs années sur l’incidence des dispositifs sociotechniques sur ces nouvelles pratiques culturelles et sur les modes de sociabilité et la nature du lien social qui les engagent. Ils se penchent aussi sur leurs enjeux économiques, politiques, éthiques et sécuritaire, notamment dans un bassin euro-méditerranéen où la place de la technique et des technologies dans les pratiques sociales et de sociabilité au sens large et plus particulièrement dans les échanges interculturels  prennent place – comme dans tout espace uni par une identité.

Axe 1 La place de la technique dans les pratiques d’information-communication

Sous le regard des sciences de l’information et de la communication ainsi que celui d’autres disciplines, il est utile de considérer la place et l’évolution de la technique dans les pratiques émergentes, sociales et quotidiennes au sein des systèmes d’information et de communication. A ce sujet, il parait intéressant de se questionner sur la manière dont les populations et notamment celles de l’espace latin et transméditerranéen s’approprient et utilisent les technologies de communication les plus contemporaines. Comment les générations des natifs et/ou migrants du numérique diffusent-ils ou s’adaptent-ils aux pratiques communicationnelles de cette nouvelle époque ? De quelle(s) manière(s) les échanges sociaux et culturels sont-ils influencés par ces techniques ?

Axe 2  La place des techniques et des nouvelles technologies dans les échanges interculturels

À l’ère où la technologie et les mouvements politiques et économiques facilitent, régissent et/ou contraignent les flux de population dans un système globalisant, il parait utile d’approfondir les débats liés aux échanges humains. En effet, l’utilisation des technologies de communication et d’information-si elle devient pour certains incontournable- peut néanmoins, selon les sociétés faire face à des développements rapides ou à des interdictions selon les cultures qu’elles abordent. Quels sont alors les inconvénients ou les risques liés à leurs pratiques ? De quelle façon les différentes facettes des techniques de communication peuvent-elles contribuer à des échanges interculturels pour  favoriser les liens et la compréhension avec Alter ? Peuvent-elles influencer en profondeur  ces échanges ?

Axe 3  La Méditerranée, espace de questionnements

L’espace de la Méditerranée et, plus largement, de la Transméditerranée (qui comprend les peuples d’origine latine, notamment en Amérique du Sud),   fort de son vécu et de son présent (politique, social, économique, culturel…)  peut-il considérer son avenir de manière paisible et sereine ou identifie-t-il une menace dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication ? De quelle manière, cet espace se prépare-t-il à vivre une  « après-culture » ou à s’appuyer sur une conscience éthique pour les années à venir ?
Ce forum entend développer une communication plus large de la thématique. : c’est pourquoi les contributions développant une réflexion sur l’antihumanisme, la sobriété à l’exposition, la recherche de « zones blanches » ou toute autre forme de réflexion liées à l’avenir au sein de différentes  cultures et plus particulièrement dans l’espace  méditerranéen.sont encouragées, afin d’en enrichir la compréhension.

Date limite d’envoi des propositions : 31 mars 2015

Date limite d’envoi des textes définitifs : 30 mai 2015

Critères de soumission : Les contributeurs sont invités à soumettre leur proposition en respectant les critères suivants.

Les textes des propositions ne doivent pas excéder 200 mots et doivent être envoyés par courrier électronique à : pelissier06@gmail.com , miralazar05@yahoo.com, angelica.marinescu@cerefrea.eu, copie à  cornulucienne83@gmail.com,   avant le 31 mars 2015.

Les contributions ne doivent pas avoir été précédemment publiées.

Après expertise en double aveugle, les textes retenus, d’un format de 30 000 signes max., seront publiés dans la revue internationale Multimed, éditée en trois langues par l l’Université Fernando Pessoa de Porto (Portugal)  et dans la Revue Roumaine de Journalisme et de Communication, éditée en français, en anglais et en allemand par la FJSC et référencée dans trois bases de données mondialement reconnues (www.jurnalism-comunicare.eu).

Comité scientifique FR : Pr Gino Gramaccia (Université Bordeaux I) ; Pr Georges Kattoura (Université Libanaise à Beyrouth) ; Pr Bernard Lamizet (Université Lyon II) ; Pr Mohamed Maougal (Université d’Alger) ; Pr Luis Pinel (Université de Madrid) ; Pr Hulya Tanriover (Université Galatasaray à Istanbul) ; Pr Rui Torres (Université de Porto) ;
Comité scientifique RO  (Université de Bucarest) :    Pr Camelia Beciu, Pr Cristina Coman, Pr Georgeta Drula, Pr Daniela Frumusani, Pr Mirela Lazar, Pr Luminita Rosca, MCF Antonio Momoc, Chargée de cours Manuela Preoteasa.

Comité d’organisation FR : Pr Lucienne Cornu, Joseph Moukarzel, Pr Nicolas Pélissier, Pr Kenia Pozenato, Pr Chaouche Ramdane, Pr Rui Torres, Franck Renucci, Valentina Tirloni, Vanessa Landaverde, Marie-Nathalie Jauffret.
Comité d’organisation RO : Pr Viorica Paus, MCF Raluca Radu, Chargée de cours Alexandra Bardan, Chargée de cours Aurelia Vasile, Assistante Angelica Marinescu.